L’arrivée de technologies comme ChatGPT a suscité de nombreuses inquiétudes cette dernière année. Pourtant, l’intelligence artificielle (IA) fait partie intégrante de nos vies et du monde du travail depuis longtemps : robotisation, automatisation, correcteurs, planificateurs, etc. Nous n’en sommes qu’au début de ce potentiel technologique.
Un contexte mitigé
L’IA progresse progressivement pour les travailleurs lambda, elle génère néanmoins des craintes chez certains individus, postes, voire entreprises. Ce contexte mitigé laisse présager des transformations importantes de postes. Si la technologie est essentielle pour la survie de certaines entreprises, elle marque aussi la fin de certaines tâches traditionnelles.
« Je comprends que l’organisation doit aller vers l’automatisation à cause de la concurrence, mais moi je vais perdre mon emploi à cause de cela. »
Il est impératif d'accompagner les individus durant cette transition technologique. L’introduction de l’automatisation ou de l’IA dans le milieu de travail a des impacts psychologiques importants, car elle représente un changement perturbant nos habitudes, notre sécurité, créant stress et peur.
Quatre principaux facteurs de risques psychosociaux sont particulièrement touchés :
1. Relations professionnelles : La diminution de main-d’œuvre liée à la technologie peut engendrer un sentiment d’isolement et un manque de soutien social.
2. Organisation du travail : La surveillance en temps réel de la productivité et les craintes de fuites de données personnelles sont des sources d’anxiété.
3. Charge de travail : La dépersonnalisation, la déqualification et l’insécurité professionnelle augmentent avec la délégation de tâches à la technologie.
4. Confiance et autonomie : La disparition de tâches et compétences peut mener à une diminution de l’initiative, à l’ennui et à la monotonie.
Pour faciliter cette transition, des stratégies de gestion sont nécessaires
Une approche préventive est essentielle pour contrôler et réduire les risques dès le début d’un projet.
1. Identifier les risques psychosociaux dès l’introduction de nouvelles technologies : Lors de l'installation d'un nouvel équipement ou l'ajout d’une nouvelle étape dans un processus automatisé, commencez par identifier les risques.
2. Analyser le niveau de risque : Intégrez l’aspect humain dans votre analyse de risque de projet et passez en revue les facteurs de risques psychosociaux.
3. Mettre en place un plan d’action avec des mesures correctives en misant sur l'accompagnement de l'humain dans le changement :Le plan d'action nécessite une application stricte avant, pendant et après l'introduction de la nouvelle technologie. Bien que le changement soit inévitable, il est possible d'atténuer les effets négatifs sur les individus durant cette période de transition.
Participation, participation et... participation!
La communication et l'implication des employés sont inévitables pour qu’ils s’approprient le changement. Par exemple :
o Impliquez le personnel dans la gestion de projet et la recherche de solutions.
o Créez des procédures pour sécuriser les données personnelles.
o Informez sur l'utilisation des équipements technologiques.
o Soyez transparent sur la gestion et la productivité.
o Valorisez les tâches nécessitant une intervention humaine.
o Développez de nouvelles compétences et responsabilités adaptées.
o Encouragez la participation aux réunions et aux suivis de performance.
La gestion du changement est indispensable dans ces transformations. Elle doit être planifiée, partagée, communiquée et mesurée. Les risques psychosociaux sont réels dans un processus d’automatisation ou d’introduction de l’IA, mais avec une approche de gestion de projet préventive, le changement peut être vécu de manière plus harmonieuse dès le départ.
Une formation est maintenant disponible pour vous aider à intégrer les risques psychosociaux dans un processus de gestion de projet!